De part et d’autre la guerre des mines est entre-coupée par des tirs d’artillerie. Tandis que le JMO les relate avec toute la froideur du compte-rendu militaire…
8 mai – A partir de 9 heures notre grosse Artillerie bombarde les lignes Allemandes.
A 11h le tir est terminé. Les Allemands se maintiennent dans le boyau reliant les lèvres Nord des entonnoirs N°s 1 et 2.
…dans les tranchées les hommes le ressentent différemment.
Depuis hier soir 6h j’ai pris une garde de 24h avec mon escouade, j’assiste à un bombardement des tranchées ennemies par notre canon appelé Crapouillard. Le résultat doit être terrible car nous sentons le déplacement d’air jusqu’ici où de morceaux de fontes viennent s’égarer et là-bas des colonnes de fumée noire s’élèvent jusqu’à 25 mètres – pas un coup de fusil ne s’entend. (*)
(*)Extrait du carnet du caporal Henri Autin