L’idée de créer une association était dans l’air depuis longtemps et c’est ce 30 octobre 2010 qu’elle s’est concrétisée par la publication de sa création au Journal Officiel.
Dédiée à la mémoire du caporal Henri Autin, tué au combat dans la Somme le 19 juillet 1915, et à celle de ses compagnons du 403e Régiment d’Infanterie, cette association a été créée par un petit groupe de passionnés réunis autour de Daniel Autin, petit-fils de ce caporal.
Parmi ses buts :
– étude du parcours des différentes armées durant cette période, plus particulièrement celui des régiments français qui se sont battus dans le secteur de la Somme en 1914 -1915.
– préserver la mémoire des soldats français qui se sont battus durant ces années sur le front qui s’étendait de La Boisselle à Montauban-de-Picardie en passant par Fricourt-Mametz-Carnoy-Maricourt et leur rendre la place qu’ils méritent au sein de l’Histoire.
– protéger et veiller à ce que tout corps de soldat mort durant le conflit trouve une sépulture digne.
– contribuer à la sauvegarde et l’entretien des sites et des chemins de mémoire.
– développer l?amitié et les échanges avec les pays qui ont été impliqués dans ce conflit.
Dans le but de mieux faire connaître le front mentionné ci-dessus, l’association a créé des circuits de mémoire. Désireuse de les rendre accessibles à tous, elle entend collaborer avec les associations handicap qui aimeraient les faire découvrir à ses membres.
Pourquoi l’appellation « Mémoire du centenaire » ?
A la veille de la célébration du centenaire de la Grande Guerre il nous a paru important de nous projeter dans « l’après centenaire ». Car quand le souvenir des commémorations s’estompera, qui se souviendra ?
Qui se souviendra que l’histoire des combats de la Somme ne débute pas avec la grande offensive de juillet 1916 et qu’avant l’arrivée de leurs amis britanniques en août 1915, les soldats français s’y battaient déjà ! Seulement on y mourrait dans des circonstances que l’on qualifierait aujourd’hui de tellement peu « médiatiques » !
Qui se souviendra de ces soldats bretons dont on sait qu’ils reposent toujours dans le sol de La Boisselle ? Ils attendront sans doute encore qu’on vienne les libérer de leur gangue de terre pour leur offrir une sépulture décente.
Qui s’inquiètera qu’à l’occasion de tel ou tel chantier il arrive qu’on néglige les corps des soldats retrouvés ?
C’est à partir de ces réflexions que l’idée de cette appellation nous est venue afin, qu’à notre humble niveau, la mémoire soit entretenue longtemps après le centenaire.
Lien vers le site de l’association : Mémoire du Centenaire 14-18 en Picardie