Le 27 mai, alors que le 1er bataillon et 1ère compagnie de mitrailleuses sont en réserve de la division au Bois des Vignes, les 2e, 3e bataillons ainsi que les 2e et 3e compagnie de mitrailleuses relèvent des éléments du 65e Chasseurs à Pied, 326e et 350e R.I. dans le secteur des carrières d’Haudromont et du Bois de Nawé.
C’est une relève longue et pénible. Débutée en soirée elle se terminera à deux heures du matin. Le rapport du JMO précise encore que les hommes, précédés des patrouilles, se sont avancé en tirailleurs et qu’une fois dans leur secteur ils ont pris position dans des trous d’obus.
Extrait du JMO :
28 mai – Le 2e bataillon occupe la tranchée des Caurettes face au Nord, le 3e bataillon la tranchée Masson et le boyau Rémy face à l’Est. Le Colonel est au P.C. Teilhaud (ravin Sud de l’ouvrage C3) et a près de lui 2 cies (du 410) de la réserve de Brigade, une section de mitrailleuses du 3e bataillon et les pionniers.
L’organisation du secteur n’existait pas. Un seul boyau démoli conduisait du PC Teilhaud au 3e bataillon. Une piste menait au 2e bataillon.
La tranchée des Caurettes existait réellement sans défenses accessoires, en avant la tranchée Masson (et le boyau Rémy) n’existait que de nom et n’était que trous d’obus juxtaposés où les hommes étaient immobilisés pendant que durait le jour, aucune défense accessoire en avant. Solution de continuité dans la ligne.
Aucune communication avec l’arrière et en particulier avec le P.C. du chef du 3e bataillon (tranchée des Lisières). La liaison est aussitôt établie avec les régiments de droite et de gauche.
Les Cies de première ligne poussent des postes d’écoute très en avant des tranchées et lancent des patrouilles en avant du boyau Rémy.
A la tombée de la nuit, un violent bombardement, une fusillade et des tirs de mitrailleuses se font entendre dans le secteur du 2e bataillon.
(*) source : SGA – Mémoire des Hommes