La 301e brigade à laquelle appartient le 403e RI est relevée par l’armée britannique dans le secteur 71-110.
Voici, selon le J.M.O, les pertes subies par le régiment durant son séjour dans la Somme :
Depuis l’arrivée aux tranchées et jusqu’au 31 mai
Blessés : 2 Sous-officiers, 3 Caporaux et 59 Soldats
Tués : 2 Sous-officiers, 2 Caporaux et 27 Soldats
1 soldat disparu
Pour le mois de juin
Blessés : 1 Officier, 2 Sous-officiers, 11 Caporaux et 121 Soldats
Tués : 4 Sous-Officiers, 1 Caporal et 35 Soldats.
1 soldat disparu
Pour le mois de juillet
Blessés : 2 Officiers, 4 Sous-officiers, 6 Caporaux et 85 Soldats
Tués : 1 Officier, 4 Sous-officiers, 4 Caporaux et 31 Soldats
Disparus: 1 Officier, 6 Sous-officiers, 2 Caporaux et 20 Soldats
Dans la nuit du 4 au 5 août, l’état-major, le 1er bataillon ainsi que les compagnies de mitrailleuses vont cantonner à Sailly-Laurette ; tandis que les 2e et 3e bataillons sont à Sailly-le-Sec.
Dans la nuit 5 au 6 août les hommes du 403e changent de cantonnement pour se rendre dans la région d’Amiens. L’état-major, les compagnies hors-rang et de mitrailleuses ainsi que les 1e et 2e bataillons sont à La Motte Brébière. Le 3e bataillon quant à lui se retrouve à Glizy
Enfin dans la nuit du 6 au 7 août le 403e rejoint ses cantonnements de repos au Sud-Ouest d’Amiens. A Prouzel pour l’état-major, la compagnie hors-rang et le 2e bataillon; à Bacouel pour le 1er bataillon et à Fossanaut pour le 3e bataillon. La compagnie de mitrailleuses se retrouve elle à Neuville-lès-Loeuilly puis à la ferme de Bacouel.
Ce temps de repos n’en est pas vraiment un puisqu’il est mis à profit pour poursuivre l’instruction des hommes. Marches, manoeuvres, travaux de campagne rythment le quotidien des soldats.
Un soldat fusillé !
Un pénible événement interne au régiment viendra aussi perturber cette période de repos. Un soldat de la 2e compagnie est en effet condamné à mort par le conseil de guerre de la 151e division et exécuté le 14 août à Wailly où siège la division en présence du 1er bataillon du 403e. Les motifs de la condamnation sont les suivants : « voies de fait et outrages envers un supérieur ».
Certes nous sommes en guerre ces faits sont passibles du conseil de guerre. Mais, apparemment, l’homme était ivre lorsqu’il s’est rebellé, aussi on peut s’interroger sur l’inhumanité d’une telle sentence !