Mathilde MANGER

Mathilde Manger fait partie de ces héroïnes méconnues de la Première Guerre.  Lors de l’entrée en guerre elle était receveuse des postes et télégraphes à Hannonville-sous-les-Côtes dans le département de la Meuse.


Décorée de la médaille militaire pour services rendus à la France
Décédée à l’hôpital mixte de Bar-le-Duc en 1916 à l’âge de 35 ans

Citée à l’ordre en ces termes :« Pendant la journée du 7 septembre 1914, a renseigné notre état-major sur les mouvements de l’ennemi et a continué même après l’occupation du village. »

L’avis nécrologique paru dans les pages du journal « Le Temps » en date du 14 décembre 1916 :
« On annonce le décès, à l’âge de trente-cinq ans, de Melle Mange, receveuse des postes et télégraphes de Hannonville-sous-les-Côtes (Meuse), évacuée à Bar-le-Duc, qui reçut le 14 juin 1915, des mains du Général Sarrail, dans la cour de l’hôpital mixte de cette ville, la médaille militaire pour sa brillante conduite au moment de l’invasion. »

(source : Gallica bnf.fr –  Bibliothèque Nationale de France)04

Un forçat patriote

Lu dans le « Journal de Rouen » de septembre 1915.

Le cas d’un forçat patriote

Le 9 août dernier, des agents de la sûreté amenaient, à la prison de la Santé à Paris, un caporal du 14e Territorial, encore mal remis des ses blessures. Cet homme [X…]né à Paris, appartenait à une famille fort honorable. Il avait bravement combattu dans les tranchées. Mais son passé était lourd de condamnations et même il était sous le coup de la peine terrible de la relégation…Il s’était évadé du bagne il y a quelques vingt ans. Depuis lors il vivait en paix au Vénézuela. Il y exerçait le métier de commissaire en café et jouissait de la considération générale.

A la déclaration de guerre, il s’embarqua de suite pour la France. Dès son arrivée, grâce à d’excellents certificats, il réussit à contracter un engagement.

Envoyé sur le front, il s’y battait depuis huit mois quand, lors des combats en Artois, il fut blessé. Évacué sur Auray, il regagna, après guérison, son dépôt et fut dirigé sur Boulogne.

Il était sur le point de repartir pour la ligne de feu, quand la police – à la suite d’une dénonciation anonyme – se mit à sa recherche et l’appréhenda. Il fut conduit à Paris et réincarcéré.

Avant hier matin, le malheureux a été dirigé sur le dépôt des prisonniers de la Rochelle, d’où partent, on le sait, les convois pour la Guyane.

En vain, en effet, il a demandé à être renvoyé sur le front. Cette faveur lui a été refusée. Dura Lex, sed lex. Le forçat patriote ne pourra donc trouver, au champ d’honneur, la réhabilitation suprême qu’il espérait.

 

(Source : Archives départementales de Seine-Maritime)

Hommage à François BIDEAU – 118e R.I.

François, Marie BIDEAU soldat de 2e classe au 118e Régiment d’Infanterie

Né le 3 février 1886 à Trévou-Tréguignec (Côtes d’Armor)

Tué à l’ennemi le 27 décembre 1914 à La Boisselle (Somme)

François Bideau était, jusque il y a peu, considéré comme « disparu » à l’âge de 28 ans lors des combats de La Boisselle du 27 décembre 1914. Mais aujourd’hui on peut biffer de sa fiche de décès la mention « disparu » puisque ses restes ont été récemment retrouvés lors des travaux de fouilles organisés par l’équipe britannique du La Boisselle Study Group.

Dans un des articles de leur blog, le groupe relate les circonstances de la découverte mais également celles qui ont conduit à la mort de ce soldat. Plusieurs photos y sont associées.

François Bideau (ainsi que deux de ses compagnons non-identifiés retrouvés à ses côtés) a été inhumé le 27 août 2012 en la Nécropole d’Albert (Somme) en présence des membres sa famille, des représentants officiels, de la garde de Notre Dame de Lorette, d’associations de mémoire et d’un nombreux public.