Maurice, Arthur, Anselme PLAIRE

Né le 16 janvier 1881 à Thorigny (Vendée). Il exerçait comme professeur en la commune de Le Tablier (Vendée) où il est domicilié à la déclaration de guerre.

Venu du 116e R.I., il rejoint le 403e R.I. en décembre 1915. Il est alors sergent. Il semble que c’est au sein de ce dernier régiment qu’il sera promu s/Lieutenant de réserve.

Blessé, le 11 juin 1916 lors des combats que le 403e livre à Verdun, il décédera des suites de ses blessures le 21 juillet 1916 en l’hôpital du collège de Saint-Dizier (Haute-Marne)

Il sera cité à l’ordre du régiment en ces termes :

« Pendant un violent bombardement a montré beaucoup de calme et de sang-froid et a maintenu sa troupe en bon ordre par sa belle attitude. Grièvement blessé à Verdun le 11 juin 1916 »

Il a été décoré de la Croix de Guerre avec étoile de bronze

Vers le secteur « Cavaliers de Courcy »

Le régiment est mis au repos entre du 24 au 26 avril à Reims où ils cantonnent dans les caves de champagne suivantes :

  • Le Lt Colonel, l’état-major et la compagnie hors rang caves Mumm (32, rue du Champs de Mars)
  • 1er bataillon : Caves Heidsieck (rue de Bétheny)
  • 2e bataillon : Caves Mumm (Bd Lundy)
  • 3e bataillon : Caves Roederer (rue de Savage)

Dans la soirée (1) le chef de bataillon Lorillot est prévenu par le Lt Colonel Collet que le 1er bataillon relèvera, dans la nuit du 27 au 28 avril et dans le s/secteur Ouest des Cavaliers de Courcy,  le 2e bataillon du 125e R.I.

2 compagnies et 1 compagnie de mitrailleuses assureront cette relève. La 3e cie du bataillon restant dans ses cantonnements (Heidsieck)

Le 27 avril à 4heures, le chef du 1er bataillon va reconnaître son secteur. Il est accompagné de 2 capitaines et du cdt de la 1ère cie de mitrailleuses. Ce secteur est limité à l’Ouest par le boyau Marros et à l’Est par la Grande Kukullo.

Courcy

Les premiers éléments du bataillon quitte les caves Heidsieck à 20h et malgré l’intense activité de l’artillerie allemande, la relève se fait sans incidents.


(1) du 26 avril ?


 

Au soir du 16 avril 1917…et lendemains

 

situation front betheny

La nuit du 16 au 17 avril le calme a été relatif…

17 avril 

A 5h30 les Allemands lancent une nouvelle et violente contre attaque. Celle-ci est précédée d’un véritable « pilonnage » du saillant. Mais le terrain conquis la veille est conservé.

La 7e cie se porte sur le saillant tandis que les 9e et 11e cies vont en réserve. Les 5e et 7e cie occupent respectivement le côté droit et le côté gauche de la tranchée Stendhal. Tandis que le 2e cie de mitrailleuses relève la 3e. La matinée sera relativement calme.

A 14h, le s/Lt Brière cherche a entrer en liaison avec le régiment de gauche. Il progresse dans la tranchée Stendhal avec les grenadiers et rejoint enfin le 410e à la voie ferrée. Tranchée qu’il occupe entre la route et la voie ferrée jusqu’à la relevé par le 410e. Quant au point 12.50, dont il était question dans le rapport de l’attaque, il est repris.

18 avril 

Un boyau de liaison, défensivement organisé face à l’Est, a créé entre les anciennes premières lignes et le saillant de Neufchâtel. Ce dernier est plus particulièrement l’objet du bombardement systématique sur tout le secteur occupé par le 403e.

On signale, au Sud-Ouest du Bois de la Garenne, des renforts allemands mais qui seront pris sous le feu de l’artillerie. En début de soirée l’ennemi tente, avec une quinzaines d’hommes, d’attaquer le point dit « 13.50 » mais il est pris sous le feu des mitrailleuses.

Les 19 et 20 avril

Le bombardement du secteur continue et, aux barrages établis par le 403e, on se bat à la grenade.

21 avril 

A la pointe du jour (4h30) nouvelle attaque allemande sur le Saillant de Neufchâtel. Le régiment qui occupait, à gauche, la tranchée Stendhal doit (entre la route et la voie ferrée) momentanément l’évacuer. Au barrage établi dans la tranchée Heidenbourg, l’ennemi reprend pied mais il est repris par dans la contre attaque du régiment.

Entre la route et la voie ferrée, une attaque à la grenade lui permet également de rétablir, à 10h40, la liaison avec le 410. Durant l’attaque les troupes se sont emparées d’un fusil mitrailleur allemand et ont fait prisonniers 5  blessés.

22 avril

La journée est décrite comme plutôt calme et  le bombardement du secteur est moins intense. C’est l’heure de la relève pour le 403e qui est remplacé dans ses secteurs par le 293e R.I.

Selon le JMO, les pertes subies par le régiment entre le 7 et le 22 avril 1917 dans le secteur de Bétheny-voie ferrée de Laon, s’élèvent à :

  • Tués : 1 officier (s/Lt Bruno) et 83 hommes
  • Blessés : 7 officiers (Lt Charbonnot – s/Lts Boinart, Martin, Cuny, Pietry, Aubry, Pimont) ainsi que 324 hommes
  • Disparus : 29 hommes.

A noter que le même jour, le s/Lt Collet du 158e R.I. prend le commandement du 403e en remplacement du colonel Roland-Cadet appelé à la direction de l’infanterie de la 11e Division